Son premier cours.
Non, Cielo n'etait pas angoissé à cette idée, des expériences il en avait vecu par centaines.
Non, ce nouveau professeur était excité à la pensée de voir ces apprentis qu'ils soit doués, sérieux, ou juste une bande de bras-cassés.
C'est donc en partant de bonne humeur que M. Azadiel s'en alla vers ce long couloir qui menait à sa salle de classe.
Il avait été nommé professeur de metamorphose humaine et de contrôle des facultés. Le jeune enseignant se doutait bien que parmi ses nouveaux élèves, certains maitrisaient peut-être déjà leur don, et d'autres moins.
Cette derniere idée le fit frémir de contentement !

Arrivé à destination Cielo entrouvit la porte comme le ferait une personne qui ne devrait ni être ici ni même penser y être.
Néanmoins c'est d'un pas assuré qu'il pénetra dans la grande salle reservée à son enseignement.
Baigné par une lueur douce voir raffinée, la piece renvoyait une image sereine et calme. Méditer y serait chose facile, éduquer un tantinet plus dangereux que la discipline précédente.
Préferant les espaces dégagés, le professeur repoussa toutes les tables contre les murs et laissa quelques chaises au centre pour le confort des étudiants, tout du moins à première vue.
Posant son sac sur l'unique bureau de la classe, Cielo y decouvrit que les anciens occupants en avaient profité pour y laisser trace de leur passage.
Il ne pensait pas qu'un tel amassement de punaises invisibles sur sa chaise pu être possible et que le nombre de pièges qui constituaient son bureau puissent être si conséquents.
Le ménage effectué, M. Azadiel balaya l'espace d'un regard vif et brillant.

« Voilà qui fait de cette salle un bon lieu d'enseignement, d'entrainement et d'amusement ! »

Il ne savait pas combien d'étudiants il recevrait mais sûrement assez pour passer un moment des plus instructif et agréable, peut-être même que certains ne controlaient rien à leur pouvoirs ! Peut être que certains avaient une allure qui ferait pâlir les déjections d'un gobelin ! Peut-être que ! Cielo stoppa le flux des ses pensées avant que celles-ci ne deviennent trop gênantes.

Après une bonne tasse de café et l'illumination qui lui révela que son cours ne commençait pas avant trois heures et demie. Cielo sentit que le moment arrivait. Il décida à la dernière minute d'enlever les chaises, car pour lui rester debout représentait une posture plus adéquate à son enseignement. Après tout, ils n'etaient pas la pour gratter du papier ou discutailler pendant des heures.
Enfin les premiers bruits de pas se firent timidement entendre dans le fond du couloir,
Le moment était venu !

« Espérons que mes etudiants seront calmes. »

Cet espoir sera vite agréé ou non dans les secondes qui suivraient. Pour Cielo il n'avait plus qu'à acceuillir sa classe !