On dit que, au royaume des fées, c'est la reine Titania qui tient les reines du Petit peuple. Les légendes la concernant remontent à la nuit des temps, mais jamais, non jamais, historiens, scientifiques, amateurs n'ont pu déterminer son origine : Allemande ? Irlandaise ? Anglaise ? Ce qui est sûr, c'est que toujours, la reine des fées fut en constant déplacement : son royaume, sa merveilleuse terre, est mobile. A chaque solstice, le royaume des fées change d'emplacement. Rares sont les humains qui le trouvent. Et pourtant...
Son nom était Gelendür.
C’était un jeune guerrier, qui avait tout pour devenir roi. Malheureusement, il n'avait pas le sang bleu qui coulait dans ses veines. C'était un fils de forgeron, et sa lame reflétait tout l'honneur et la reconnaissance qu'il portait à ses ancêtres, maîtres dans l'art du combat et de la guerre. En effet, il n'était pas prince, mais son cœur était plein de bravoure et de multiples autres valeurs digne d'un héritier. Il ne combattait pas pour le sang et la discorde : il combattait pour défendre ses compagnons, les démunis, les paysans maltraités par leur seigneur. Il était la plus grande fierté des contrées les plus belles des royaumes du Nord. C'est en combattant un guerrier du roi Yejre, que tout commença.
Alors que Gelendür se rendait à la capitale pour provoquer le roi en duel, il apprit en arrivant que ce dernier n'était pas apte à mener le combat. Loyal, Gelendür prit la décision d'attendre jusqu'à ce que le roi, malade, fut en mesure de combattre à nouveau. Cependant, le souverain , bien que mourant, n'ignora pas sa demande en duel. Il décida alors d'envoyer son plus habile guerrier à sa place, décrétant que si Gelendür gagnait le duel, il gagnerait aussi le droit de l'affronter.
Gelendür donna donc rendez-vous au mystérieux guerrier dans la clairière d'une magnifique forêt. Le matin suivant, il attendit longtemps le guerrier. Si longtemps qu'il attendit , en vérité, jusqu'à ce que le soleil se couche. C'est quand le dernier rayon disparut à l'horizon que le guerrier du roi Yejre se montra enfin, le visage caché par la longue capuche d'un manteau noir.
Ce n'était pas ce qu'il croyait.
Le duel put enfin commencer. Le soleil était couché. Le guerrier baissa sa capuche et Gelendür vit...l'abomination. Un homme-loup aux yeux exorbités, injectés de sang. D'abord surpris, il ne laissa pas la peur le gagna et brandit son épée et quiconque se serait retrouvé face à lui aurait ou voir des flammes danser dans ses iris. Il devrait affronter une bête mais son cœur s'en réjouissait. C n'était qu'un défi plus grand encore que les dieux et le roi Yejre lui lançaient. Il chargea. Les griffes de la créature lupine l'accueillirent et s'enfoncèrent dans sa chair. Un hurlement déchira la nuit.
Gelendür revint au fort du roi Yejre, la tête de l'homme-loup empalée sur son épée.
Il devint alors le nouveau meilleur guerrier du roi. Et ce dernier mourut, n'ayant pu affronter celui qui l'avait défié. C'est son fils Godrën, qui monta sur le trône. Gelendür combattit pendant dix longues années à ses côtés...et un jour, se perdit en forêt, dans le grand nord. Seul. Parti en éclaireur. Il faisait froid. Si froid...
Malgré son courage et sa résistance, il crût succomber au froid et à la famine. Il avait perdu le reste de ses compagnons, il avait perdu Godrën. Il avait perdu les siens. Il était tout seul, tout seul...abandonné.
Quelqu'un lui tendit la main.
Il se réveilla dans un lit bien chaud aux couvertures de plumes de cygnes. Il faisait doux et une odeur de miel et de fleurs parvint jusqu'à ses narines. Le plafond était décoré de plantes, d'écailles et de pierres précieuses. Ses yeux se posèrent alors sur la ravissante femme qui le regardait de ses grands yeux verts. Deux ailes membraneuses et transparentes s'agitaient doucement dans son dos et sa robe, faites de lierre et de plumes, mettait en valeur sa silhouette gracieuse. Ses longs cheveux roux descendaient en une cascade soyeuse sur ses épaules, contrastant avec son teint clair, presque diaphane. Une aura d'amour et de bonté s'échappait d'elle et son regard était dénué de mauvaises intentions. Elle semblait sûre d'elle, maître d'elle même, et diplomate. Il ne le savait pas encore, mais elle serait la mère de son unique enfant. Titania, la reine des fées, l'avait secouru et accueillit dans son royaume. Dieu seul sait pourquoi Gelendür tomba amoureux d'elle dès que ses yeux croisèrent les siens.
Le royaume du petit peuple est partout. Voyage partout.
Gelendür séjourna de longues années au royaume des fées, sans vieillir. Jamais il ne revint d’où il venait. Il devint comme le petit peuple, libre d'agir comme il le voulait dans le royaume des fées. Il n'était plus seulement un humain comme les autres. Il était le protégé de la reine Titania. Celle ci mit au monde sa fille, dans le plus grand secret. Azia, c'est ainsi qu'elle la nomma , et son père ne la vit qu'une seule fois, lorsqu'elle était tout bébé. On cacha à Azia la nature de son vrai père et toujours, elle vécut dans l'ignorance, croyant que son géniteur était un homme du petit peuple.
Azia n'était pas la première fille de Titania , mais c'était sans doute la plus spéciale : née d'une reine fée et d'un humain, elle détenait les pouvoirs que lui avait légué sa mère mais aussi la robustesse et le courage de Gelendür. Rebelle et sauvageonne, elle n'avait rien à voir avec une princesse et aspirait plutôt aux arts du combat et de la guerre, ce que sa mère ne désapprouvait pas. En effet, cette dernière engagea Gelendür comme maître de combat et Azia, pendant très longtemps, appris aux côtés de son père sans le savoir. Toujours, elle sût qu'un lien invisible les liait. De plus, elle lui ressemblait tellement...De son côté, Gelendür ne supportait pas de voir sa fille sans qu'elle sache qui il était vraiment. Il voulait la serrer dans ses bras, lui dire combien il l'aimait. Combien il était fier. Mais Titania lui avait défendu de dire quoi que ce soit. Un jour, Gelendür disparut. La veille, il avait pris la décision de tout dire à son enfant. C'était la veille du solstice d'été. Il fut expulsé du royaume des fées le matin même et personne n'entendit plus jamais parler de lui. Titania en avait fini avec lui. Elle ne révéla qu'un millénaire après à sa fille, que Gelendür était son père. C'est à cette époque que le monde connaissait un nouvel essor, grâce aux nouvelles technologies.
Azia fuit. Elle fuit le jour du solstice d'hiver. Et se retrouva...à Londres.
Pendant dix années humaines, Azia prit grand soin de se mêler à la population britannique. Elle s'imprégna rapidement de la culture des humains et obtint plusieurs diplômes d'études qui lui garantirent le poste de professeur d'anglais...au japon. Elle déménagea à Osaka à l'époque ou le pensionnat venait d'être crée.
Elle appris les arts martiaux au japon, et en parallèle, apprenait l'anglais,à des étudiants. Puis...Azia décida finalement de déposer sa candidature en tant que professeur de langue anglaise au pensionnat.
Elle fit mieux que de seulement se proposer pour aider un peu. Elle fut sélectionnée non seulement comme professeur d'anglais, mais aussi comme professeur titulaire.
Que c'est drôle, vous ne trouvez pas ? Une fée à la tête des fauteurs de troubles !
Ce qui est plus drôle encore, c'est qu'elle est crainte par les élèves de sa maison.
En effet, au début, qui se serait douté qu'une fée, créature en apparence pas si dangereuse que cela, se retrouverait professeur titulaire de Whrath ? Personne. Pourtant, Azia n'affronta pas longtemps les préjugés des autres et se montra déterminée, sévère , menant ses élèves d'une poigne de fer. Peut être est ce dû au sang humain qui coule encore dans ses veines ? Allez savoir...
La suite, vous la saurez lors des rps ♥