ENFANT INQUIÉTANTE
Joueuse - Impulsive - Curieuse - Bavarde - Téméraire - Taquine - Solitaire - Jalouse - Profiteuse - Susceptible - Désinvolte
D'un point de vue général, Isiniel est une jeune fille à la beauté tout à fait honorable. Mignonne et jolie. Tout en elle respire la pureté. Elle est bien faite, plutôt mince avec des formes avantageuses. Une poitrine ni trop grosse, ni trop petite. Juste se qu'il faut. Tous ses membres sont particulièrement fins et notamment, ceux de la partie supérieure de son corps. Sa peau est très claire presque blanche. Elle possède une visage fin, une bouche toute aussi fine et des yeux à la couleur exceptionnelle. Violet en haut et cyan en bas, ils virent parfois aux rouges, sous la colère ou le désir, parfois plus simplement, par envie. Ses cheveux sont très longs et d'un blond quasi blanc.
Cependant, faites attention. Elle est particulièrement joueuse et impulsive. Elle a toujours refusé de grandir, plus que nécessaire. Elle n'est pas atteinte du syndrome de Peter pan, elle préfère simplement s'amuser, mais peut tout de même être très mature. Elle est du genre désinvolte et taquine. Sa curiosité est sans limites. Si vous la croisez, vous aurez surement l'impression que c'est une adorable jeune fille, mais détrompez-vous. Sous ses airs d'ange, elle cache une cruauté démesurée. C'est une véritable menteuse, jalouse et profiteuse. Elle est très susceptible, ce qui la rend instable. Ajoutez à cela une pointe de témérité et, vous obtiendrez un mélange explosif. Profondément meurtrie, elle n'a confiance en personne, c'est une solitaire qui entretient une profonde rage.
HISTOIRE ÉCRITE DANS LE SANG
Cela se passe des milliers et des milliers d’années avant la création même du pensionnat. Dans le temps où les humains et simples mortels, étaient polythéistes. Ils croyaient aux dieux, qu’ils soient romains, nordiques ou grecques. Et c’est justement en Grèce, que nous allons voyager, près d’un lac par une belle nuit d’été.
Monstre
Des pleurs déchiraient le paisible silence. Dans le sable, trois bébés. Trois filles. Elles pleuraient des larmes de sang. Une femme qui passait par là, s'approcha et posa calmement sa main sur la joue d'une des enfants. Cris de souffrance et de peur, se mêlèrent alors. Mégaira pleurait, effrayée par cette main étrangère, et ses larmes de sang, toxiques pour la peau des mortels, brûlèrent la main de la vieille inconnue. D'un geste vif, elle recula et se releva. Elle était figée, tenant sa main brûlée et ne sachant comme agir, dubitative. Elle fit finalement demi-tour et rebroussa chemin. Le matin, elle revint accompagnée de nombreux villageois. Ils restèrent sur place, durant des heures, réfléchissant aux sorts de ces trois enfants. Ils se prenaient pour des dieux. Eux, simples mortels sans intérêt. Ils décrétèrent, que ces enfants étaient à la fois trop belles et trop effrayantes. Elles devaient mourir. Ils se dirigèrent tous ensemble près d'une falaise, à ses pieds coulait un fleuve dangereux, au courant mortel. Là, ils jetèrent les trois enfants.
Qui peut juger ? Comment pouvaient-ils croire qu’ils pouvaient décider de la vie ou de la mort de ces êtres envoyés des dieux ? Alecto, Tisiphone et Mégaira survécurent. Les mortels étaient loin de se douter qu'une chute de plusieurs milliers de mètres et de l'eau, ne seraient pas suffisante pour venir à bout des trois fillettes. Trop jeunes pour se servir de leurs ailes, leur force était sans pareille et elles n'eurent aucun mal, à atteindre un rivage. A la sortie de l'eau, elles marchaient déjà. Dotées d'une intelligence hors du commun et d'un instinct de survie sans égal, elles se mirent à la recherche de nourriture. Le temps leur parut très long, sous la chaleur accablante de la Grèce. Au bout de quelques heures, elles rencontrèrent leur premier repas. Un homme, un de ces apollons, grand, beau et fort. Pourtant, il ne fit pas le poids face aux trois soeurs. Elles prirent rapidement le dessus, arrachant les parties de son corps avec leurs dents pointues et acérées. Tout en mangeant, elles continuèrent de grandir. Assez pour commencer à faire apparaitre leurs ailes et, à pourvoir s'en servir. Sans adultes pour les aider, elles n'avaient aucune information. Elles se comportaient comme des bêtes et répandirent la terreur à travers les environs. N'agissant que sous l'instinct. Très vite, elles apprirent à prendre forme humaine, pour passer incognito. Personne ne se méfie de trois petites filles. Seules, on veut les aider. Déjà dans la région, se répandait la rumeur, d'une bête dangereuse.
Famille Les seuls liens qu’elles avaient étaient les liens fraternels, qui les rendaient inséparables. Leur amour était purement et simplement instinctif. Elles sentaient leur sang commun et se complaisaient dans leur trio. Alecto, Tisiphone et Mégaira, continuèrent de grandir en prenant confiance en elles et, en évoluant dans leurs pouvoirs. Elles savaient, qu’elles n’étaient pas normales, pas ordinaires.
Un soir, elles entrèrent dans une propriété, dans l’espoir de trouver de la nourriture. Elles furent très surprises car elles tombèrent nez à nez avec un chien. Elles n’avaient jamais vu une telle créature. Des sons d’objets qui se brisaient sur le sol retentirent et, elles eurent juste le temps de prendre leurs formes humaines, qu’un homme sortait de la maison. Comment résister à de si jolis petits êtres ? Elles semblaient si perdues…Il les accueillit, commençant par leur demander où étaient leurs parents. Malheureusement, elles n’avaient aucune éducation et ne savaient donc pas parler. Elles se contentèrent de sourire. Il leur donna de la nourriture humaine et ce fit hôte pour la nuit. Elles découvrirent pour la première fois le foyer et le sommeil. Un véritable émerveillement pour les trois fillettes.
Alec prit finalement la décision de garder ces trois bouts à ses côtés. Il était seul et las, ce serait pour lui l’occasion de s’amuser. Il était heureux avec elles. Il leur enseigna le langage, l’hygiène, le bon du mauvais. Il se comporta avec elles, comme un père l’aurait fait avec sa progéniture. Elles prirent enfin conscience de la véritable signification du mot « Amour ».
Erreur
L’avenir qui semblait ce profiler, était parfait. Mais Alec, remarqua qu’elles grandissaient trop vite, affreusement vite. En quelques mois elles avaient atteint l’apparence physique d’un enfant de six ans et, après trois années de bonheur, ce furent des adolescentes. Par chance la maison était isolée de tous les regards indiscrets et, Alec ne semblait pas s’inquiéter réellement des changements. A la quatrième année de vie familiale, Alecto, Mégaira et Tisiphone avaient l’allure de jeunes femmes de 17/18 ans. Celle qui paraissait la plus jeune était en réalité, la plus ouverte au mode de vie mortel et aux sens humain. Mégaira, découvrit très vite la signification du mot désir. Alec ne représentait plus seulement le père pour elle, mais la figure de l’homme.
Un jour, alors que ses deux sœurs étaient parties, Mégaira lui fit des avances. Dans un premier temps, il se refusa à elle, lui expliquant que ce n’était pas correct et qu’ils ne devaient pas se comporter de cette manière. Mais elle le voulait pour elle et, pour elle seule. Elle continua donc à jouer la carte de la séduction. Alors qu’il ne s’y attendait pas, la jeune fille l’embrassa avec fougue. A travers ce baiser, Alec perdit toutes forces et commença à s’emparer d’elle. Malheureusement pour lui, elle ne savait pas encore se contrôler. Pendant l’acte, elle afficha son plaisir et son désir par de la violence. Au fil des minutes, elle reprit sa forme originelle. Ses griffes se plantèrent dans le dos de l’homme et elle le serra contre son corps. Il rouvrit les yeux sous l’effet de la surprise et de la souffrance. Il hurla, effrayé, et complètement impuissant, mais ses cris n’alertèrent pas la fille. Elle était incapable de se rendre compte de la situation, elle était possédée par son plaisir. Elle déposa un baiser sur ses lèvres, sur son torse et finit par le cou. Là, elle le lécha, comme ces sangsues de vampire, puis le mordit. Elle arracha sa chair, avec tant de force, que la moitié de sa gorge partie. Le sang gicla sur tout ce qu’il y avait autour. Alec retomba, inerte. Mégaira couverte du liquide visqueux, dont les yeux en avaient pris la couleur, ne bougea pas. Elle était sur lui et se contentait de ce lécher les lèvres et les doigts.
Fuir Alecto et Tisiphone, sermonnèrent leur sœur, mais elles ne lui en voulaient pas, elles s'aimaient trop pour s'en vouloir. Pourtant, on pouvait déjà voir qu'une petite compétition s'installer entre Tisiphone et Mégaira. Le but était d'atteindre Alecto, la préférée, mais aussi la plus mature. Après le meurtre de Alec, elles devaient fuir, car plus rien ne les protégait. D'ici quelques jours, on allait remarquer qu'Alec avait disparu et on s'en prendrait à elles. Elle décida donc de prendre la tête du trio, ce serait elle qui les dirigeraient à présent. Et selon elle, elles devaient partir loin de la Grèce, où leur passé commençait à être lourd et, pourrait leur créer des problèmes. Elles devaient se fondre dans la masse. Leur prochaine destination serait la France. Elles ne prirent aucun bagage, se contentèrent de prendre leurs monstrueuses formes et firent le voyage par les airs. Sur place, elles changèrent de nom, choisissant un nom bien français. Elles s'inventèrent un passé, avec des parents défunts et se mirent d'accord pour savoir de quelle manière elles répondraient aux questions qu'on pourrait leur poser. Tout se déroulait pour le mieux dans leur nouvelle vie.
Chacune se trouva une occupation, un métier digne de l'époque, mais le soir venu, elles se changeaient et faisaient ce pourquoi, on les avait créés. Elles répandirent sang et terreur, jouissant dans leur rôle. Elles aimaient ce qu'elles faisaient. Alecto restait toujours juste, ne tuant ou n'effrayant que les meurtriers ou les criminels. Tisiphone vengeait ce que l'on avait fait souffrir, ceux qui avaient été violés ou violentés, qui avait subi de l'injustice. Mégaira quant à elle, détruisait des villages entiers, n'écoutant que sa haine. Elle n'avait pas de limite et voulait montrer à sa sœur chérie, combien elle était forte et tout ce qu'elle pouvait accomplir. Les tensions avec Tisiphone augmentèrent rapidement, elles en venaient souvent aux mains, mais Alecto intervenait toujours pour les calmer. Ce qu'elles faisaient par respect pour elle.
De nombreuse fois, elles durent fuir, car l'étau se resserrait autour d’elles, mettant en danger leur secret. Elles passèrent par le Mexique, la Russie, le Canada, l'Egypte et bien d'autres pays encore, jusqu'en Irlande.
Vengeance
C’est en Irlande que tout dérapa, une fois de plus à cause de Mégaira. Elle tomba amoureuse une fois de plus et commença alors à jouer un double jeu. Elle vivait le jour avec William et occupée un rôle de compagne parfait, mais le soir venu, elle rejoignait ses sœurs et continuait son passe-temps favori. Un soir, Tisiphone accusa Mégaira de les avoir mises en danger. Selon elle, William ne valait pas mieux que les autres mortels. Il ne l’aimait pas, et l’abandonnerait pour n’importe qu’elle femme. Elle expliqua qu’elles devaient rester soudées, mais le ton se haussa et Mégaira s’énerva. Sa sœur lui dit qu’elle n’était qu’une gamine capricieuse et qu’elle ne méritait pas son rang. La soirée se finit sur cette note, plus que blessante pour Mégaira. Elle partit à la recherche d’Alecto, mais celle-ci resta introuvable. Ne sachant pas comment agir, elle resta dehors toute la nuit, en pleine réflexion. Elle n’arrivait pas à mettre les choses au clair. Devait-elle croire Tisiphone, qui semblait la détester ?
Elle revint chez elle le lendemain, mais lorsqu’elle eut franchit le seuil de la porte, elle vit William dans les bras de sa sœur. La rage et la haine la submergèrent. Elle était déçue par l’homme qu’elle avait aimé et par sa sœur, qui s’était abaissée au pire des niveaux. Elle s’approcha de son bien aimé et, après lui avoir révélé sa véritable forme, elle lui arracha la tête et poussa violemment sa sœur. Elle allait lui prouver qu’elle méritait son rang et son nom. Que le mot haine, n’était pas sans signification. Elle haïssait sa sœur et elle allait connaitre ce que vengeance, devait réellement signifier.
Leurs forces semblaient égales et, la rage allait entretenir le combat. Il était titanesque, et dura des jours entiers. Aucune des deux sœurs ne semblait fatiguée ou prête à abandonner. Pour la première fois, Alecto ne vint pas les séparer. C’est comme si le destin, les poussait à se différencier. Elles se blessèrent mutuellement et perdirent beaucoup de sang. Dans un moment d’inattention, Tisiphone griffa sa sœur à la joue et lui clama sa répulsion. Autour d’elle, le chaos régnait. On entendait que leurs cris de douleur et on ne voyait qu’un paysage de désolation. Les pierres et les murs jonchaient le sol, le bois explosait et le sang formait des flaques. La vision d’entrée dans la maison, revint à la jeune fille. Accompagnée par les pleurs et la haine, elle fonça une dernière fois sur sa sœur et lui transperça le torse avec son avant bras. De toutes ses forces, elle serra le cœur de Tisiphone et le tira lentement, les membranes se déchirant tout doucement. A travers ce geste, elle exprimait ses sentiments refoulés depuis des années. Elle approcha son visage de celui de sa sœur. Colla sa joue contre la sienne, sa bouche à côté de son oreille.
« Tu vois..C’est ça la haine. C’est ça la vengeance. Crois-moi…J’y ai pris du plaisir. » Mégaira laissa son corps sur place mais partit avec son cœur. Elle mangea doucement ce met si rare. Elle se sentait revivre, comme si elle aspirait les forces de Tisiphone. Elle aurait aimé voir Alecto et, lui montrer qu’elle était forte et victorieuse, mais elle ne réapparut jamais. Triste, elle décida de partir une fois de plus.
Espoir Son dernier voyage fut le Japon. Elle resta isolée dans une partie du pays très peu peuplée. C'est là, qu'elle prit le nom d'Isiniel Seregon, conservant Mégaira comme second prénom, en hommage à son passé. Elle s'offrit une toute nouvelle vie, conservant tout de même ses habitudes de monstre et prenant toujours autant de plaisir dans ses crimes. Elle apprit à maitriser ses pouvoirs à la perfection et découvrit même son pouvoir de polymorphe. Néanmoins, elle n'était pas heureuse. Un jour, elle entendit parler d'un pensionnat pour le moins étrange. Il hébergeait les êtres différents, comme elle l'était elle-même. Pour Isiniel, cet établissement était comme un nouveau départ....
espoir.