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THE INCREDIBLE STAFF
They will always be there for u♥
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ERIN MCCARLEY ❦ FONDATRICE
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AKA QUINN BAILEY & LUTHER SAWYER
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JULIUS VON WOLKEN❦ FONDATEUR
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JERELATH COHEN ❦ ADMINISTRATRICE
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BACKGROUND
It's the end when I begin
Dans cet établissement pas de discrimination, tout le monde demeure sur un pied d’égalité : vampires, humains, loup-garous, succubes et autres créatures. Pour ce faire il est naturellement obligatoire de conserver une forme humaine. Marre du monde des humains où vous vous sentez à l’étroit, mal à l’aise ? Il vous manque simplement la liberté. Le pensionnat est là pour vous. Nous saurons vous trouver où que vous soyez et qui que vous soyez.Cependant derrière tout ces aspects d’égalité et de liberté les plans se trament et la tentation de hausser sa race en influence au sein de l’établissement apparaît. Les tensions montent secrètement et lentement entre les différents individus et l’odeur âpre de la confrontation entre celles-ci commence à ce faire sentir. Sous des airs angéliques vos voisins de table peuvent très bien vous haïr. Tout n’est que voile et mensonge. Maintenant à vous de faire votre entrée, qui que vous soyez, quoi que vous soyez. Continuerez vous le jeu malsain qui se joue dans l’établissement ou vous dresserez vous contre celui-ci en faisant éclater la vérité au grand jour ? Saurez vous passer « de l’autre coté » ?
DA NEWS & CIE
You know now
Nouveau DESIGN à commenter et à critiquer ici. Prédéfinis libres et rafraîchis ! Jetez y un oeil! Gazette est de retour ! Pour vous jouer DES mauvais tours, avec une montée de sadisme en prime ♥

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Bureau des objets planqués {Erin ♫

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Nelle McCarley
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MessageSujet: Bureau des objets planqués {Erin ♫ Bureau des objets planqués {Erin ♫ Icon_minitimeLun 8 Aoû - 18:54

Tu cours, comme si ta vie en dépendait et pourtant, il n’y a pas vraiment de danger qui te guette. Ta misérable vie n’est menacée d’aucun mal, le sang impur et empoisonné qui coule dans tes veines n’aura pas à être versé sur ce sol auquel tu ne t’habitues pas vraiment. Tu te fais l’effet d’une fugitive qui marche sans réel but, qui cache un trésor qui n’en est pas vraiment un pour se voiler la face. Pour continuer ce jeu auquel tu t’adonnes, depuis toujours. C’est tout ce qu’il peut rester de la fillette d’avant. Envie, jalousie. Et quelque part, le fait que ce soit dirigé contre elle est déstabilisant.

Elle a l’impression de sentir encore le poids de l’objet dans sa main. Un peigne fin, délicat. Une babiole parmi tant d’autres, qui n’aurait jamais attiré son attention en temps normal. Un objet regardé avec trop de tendresse, un sentiment mélancolique et doux qui semblait échapper d’elle alors qu’elle l’effleurait. La morsure habituelle avait étreint son cœur désert, avait fait monter une bouffée d’adrénaline en elle. C’était viscéral, c’était un besoin. Elle le voulait. Elle voulait s’approprier cet objet, ressentir, ne serait-ce qu’un peu, ce sentiment contradictoire et doux qui semblait l’étreindre en pensant à ce qu’il représentait. Le refrain habituelle de ses obsessions maladives n’a fait qu’empirer, avec le temps et elle se surprend à cacher un sourire désabusé.

Son précieux contrôle lui échappe, à chaque fois, et elle ne peut pas s’empêcher de revendiquer, toujours plus, toujours plus mal. Elle voudrait que tout lui appartienne. Elle voudrait détruire chaque parcelle de ce qui ne repose pas au creux de ses mains. Elle voudrait noyer, brûler, mettre définitivement fin à ce sentiment qui la ronge toute entière, qui dicte chaque geste pour qu’elle s’approprie ce qui ne lui appartient pas. Envie.

Elle se fait l’effet d’une vieille femme aigrie, regardant avec amertume les autres avancer, sans elles, démunie et faible. Son affection, pourtant sincère, n’est pas un frein à ses jeux cruels. Elle peut aimer et poignarder dans le dos. Elle peut apprécier et fuir. Elle peut donner, aveuglément, et prendre plus que ce qu’on lui offre. Cela n’a pas changé. C’est le seul fondement de son passé qui est toujours là. Deux prisons aux cages dorées, dans l’antre glacial de ses pensées agitées. Mensonges et vols. Répétés, trop souvent, trop longtemps et pas assez à la fois. Elle ne sent cette étincelle de vie en elle qu’au moment où elle peut toucher un bien qui ne lui appartient pas. Elle oublie un peu le sérieux froid et ennuyeux du monde quand elle peut embellir sa vie de ses mensonges. Est-ce trop demandé de lui confier quelques objets ? Foutue sirène rancunière.

Un sourire. Non, bien sur. Elle sait qu’elle a frappé juste, qu’elle a pu éveiller une réelle peur, un réel désir de retrouver sa propriété. Et elle ne la laissera pas faire si facilement, oh non. Le jeu commence. Il a commencé dès le moment ou ses mains se sont refermées sur l’objet, dès le moment où la sensation d’avoir réussi a été remplacée par le mélange habituel d’angoisse et d’euphorie mêlées.

Tu te dis que tu deviens trop sentimentale, avec le temps. N’as-tu pas déjà fait bien pire ? N’as-tu pas déjà balayé tant d’existences, de rêves, avec tes caprices d’enfant, tes envies d’adolescentes et ta hargne de jeune adulte ? N’as-tu pas déjà écarté toute morale et tous scrupules pour éloigner les obstacles à ta quête effrénée ? La réponse te semble évidente. Mais ici, tout est différent. Ici, tu sais que les barrières du bien, du mal, que tout se désagrège, tout se fond dans la masse compacte de ces êtres que l’on essaie vainement de plier aux lois. Ici, tu vois à quel point tu peux être faible, fragile, face à ces créatures que tu crains et admires à la fois. Ici, tu es consciente que ta vie peut être fauchée en plein vol, que tu n’es qu’une humaine, que c’est ce qui te plait le plus et ce qui t’effraie le plus à la fois. Tu te sens étrangère, tu gardes les séquelles d’avant comme une déchirure et une plaie, une blessure à l’ego. Tu as été chassée partout où tu allais. Tu n’avais de place nulle part, tu n’étais que la fillette trop expressive et capricieuse, la jeune femme qui disait mensonge sur mensonge et prenant les autres de haut. Tu aimerais te dire que tu vas changer. Mais c’est faux, bien sur. Tu te complais trop dans tes rôles au mystère fallacieux et transparent. Tu t’amuses trop de voir le monde changer autour des nouvelles versions que tu en fais. Tu aimes trop ce quotidien tourmenté, cette course de dératée que tu fais chaque jour. Pour seulement continuer à survivre, à défaut de vivre pleinement.

Sa silhouette se glisse doucement entre les étalages de livres, ses yeux se posent sur quelques tranches visibles sans vraiment s’arrêter nulle part. Le court répit d’un moment loin de la voix stridente, des reproches et des questions lui semble bienvenue et elle profite du silence entrecoupé seulement par quelques conversations et les pages que l’on tourne pour faire le point. Grimace. Elle est dans de sales draps…
L’idée qu’elle ne va pas tarder à être de nouveau confrontée à elle lui donne des sueurs froides et elle retient un sourire moqueur de plier la commissure de ses lèvres. Le tremblement habituel parcourt son corps. Son pas se fait plus léger, presque aérien. Fuir, encore et encore. Elle devra bientôt arrêter. Elle devra bientôt rendre les armes, à défaut d’avoir envie de rendre chose. Hey, Erin, devine quoi ? J’ai pas envie de te le rendre ! Le tout, sourire enjoué à l’appui.

Elle hoche la tête. Bien, elle ne ferait pas long feu. Ses yeux accrochent ceux d’une étudiante qui l’appuie, étrangement suspicieuse en la voyant faire des allers-retours dans l’allée. Ses cheveux à la couleur vive volètent autour d’elle et ses gestes agacés montrent clairement qu’elle ne tient plus en place, qu’elle guette le moindre bruit, la moindre entrée, pour reprendre à nouveau sa course folle. Nelle soupire, lui adresse son plus beau sourire.
« Un problème ? Tu as besoin de quelque chose par ici ? » Sa main désigne d’un geste ample le rayon, bute sur une table posée à côté, avant de maladroitement effleurer un livre. Ah. Coupure. Elle sent un léger filet de sang couler de son doigt et le porte à ses lèvres, avant de croiser le regard de son interlocutrice.

Erreur. Les yeux lui semblent plus sombres, plus menaçants et Nelle recule d’un pas. Sur quoi est-elle encore tombée ? Il ne lui faut pas plus d’une seconde de réflexion pour fermer les yeux et penser à autre part. Peu importe, elle a simplement besoin de fuir – encore -.
Quand ses iris couleur sable rencontrent à nouveau la lumière du jour, elle remarque qu’elle est accroupie sous une table. Un léger coup d’œil et elle voit que la salle est déserte. Sourcils froncés, elle se dit qu’elle est toujours dans la bibliothèque. Un regard rapide par le bas aux étagères le lui confirme et elle hausse les épaules, certaine de ne pas se faire retrouver ici.
« Allez, on se lève. » Elle s’éloigne d’en dessous de la table, à quatre pattes, prête à se relever déjà. Une main est tendue vers elle et c’est instinctivement qu’elle l’attrape. « Oh, merc… »

Blocage. Arrêt sur image. On rembobine.
La main lui semble familière et les cheveux dorés qui pendent vers elle le sont tout autant. Elle hésite un peu, lève la tête, faussement craintive. Gagné.
« Tu es toujours là pour me sauver la mise, je suis chanceuse de t’avoir ! »

Tu plaques ton plus beau sourire sur ton visage. Provocateur et amusé. Tu ne sais pas ce que tu aurais préféré, en fait, te faire réduire en charpie ou te retrouver là, avec elle. Tu t’empêches de rire. Tant mieux, au final. C’est ce que tu voulais. Et tu peux enfin arrêter ce jeu de cache-cache qui retarde le plus intéressant.
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Erin McCarley
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MessageSujet: Re: Bureau des objets planqués {Erin ♫ Bureau des objets planqués {Erin ♫ Icon_minitimeMer 17 Aoû - 15:07

Bureau des objets planqués {Erin ♫ 005 Bureau des objets planqués {Erin ♫ 7
Nelly Icky. Nelly Icky. Odieuse envieuse.

Odieuse. Envieuse. Jalouse. Elle l’a toujours été. Depuis sa plus tendre enfance, ses yeux s’animent d’une étrange lueur lorsqu’elle a pour projet de dérober le bonheur d’autrui. Leur éclat doré semble prendre vie subitement. Son rictus s’étire dans un sourire mi- amusé mi- carnassier, toute la délicatesse de ses traits part en fumée. La candeur de ses prunelles, la rondeur de ses lèvres pulpeuses et ciselées disparaissent. Et ses mains décharnées prêtent à sauter sur la moindre faille, prêtent à saisir ce que son cœur convoite dès qu’une occasion se profilera. Mais jamais ô grand jamais la sirène n’a pensé être une des proies de ses envies soudaines.

Elle la cherche, cette Nelle. Scrutant les environs de ses prunelles pourpres, elle presse son bas, elle doit la retrouver, peut importe l’endroit où elle peut bien se cacher, c’est un devoir qu’elle se force à respecter, c’est un but qu’elle se fixe. Son cœur tanguant entre le dépit et l’aversion, pourquoi Nelle ? Stoppée net. Elle croit avoir reconnu son scalp de jade, elle rebrousse chemin, retournant sur ses pas prestement, où était- elle. Les suggestions qui naissent dans son esprit son trop nombreuses, elles se chevauchent, s’élèvent, s’égrènent, puis finissent par disparaitre. Chassées par un soupir las.

Elle franchit ses portes gigantesques, cette salle lui est si connue. Il lui arrive d’y passer bien des heures à lire et à discuter avec Miguel de ci ou de cela, ses prunelles s’attardent sur une table de travail gisant non loin d’elle. Et l’image de son doux incube lui revient en mémoire. Elle la chasse par un bref mais insistant clignement de paupières, elle ne doit pas dériver. Ne surtout pas se laisser aller aux joies de la nostalgie, elle doit la trouver et vite. Avant d’imploser, avant de crier haut et fort « REND LE MOI NELLE. » elle ne veut pas lui faire ce plaisir, ne signera pas sa défaite par ces vocables. Quel attrait peut bien avoir un peigne pour quelqu’un comme elle ? Elle a tout, tout ce qu’elle désire depuis toujours, biens, amis, amants. Elle n’a jamais empiété sur la vie de sa chère sœur adoptive, pourquoi le faire maintenant ? Tant de questions qui se bousculent et qui crient au monde l’envie de trouver leur compère réponse.

Elle a vu quelque chose, elle croit avoir discerné un corps zigzagant à travers les rangées de livres parfaitement classés – la bibliothécaire doit être légèrement, maniaque. Elle la suit furtivement, elle se presse, se tracasse, il le lui faut. Cet objet qui parait si commun, vestige d’un glorieux passé qu’elle se force à oublier mais qu’elle n’oubliera sans doute jamais. Emblème de ces douces premières années éphémères, elle l’a transporté toutes ses années, ayant le cœur trop lourd pour s’en défaire, ni même s’en servir. Elle le garda jalousement dans un petit coffre à l’abri des regards, mais c’est mal connaitre la McCarley, le pissenlit était une véritable fouine Cette fluorescence capillaire aurait du l’aider à la localiser plus vite, d’ailleurs.
Mais rien, elle ne la trouve pas. Elle croit l’avoir aperçue, elle a disparu. Foutu don, qui a dit que les humains étaient des insectes inoffensifs ? On peut les apparenter à vermine nuisible. Bon nombre de monstres voulaient les voir disparaitre depuis toujours et le désirent encore ardemment, mais leur surpopulation leur lie bras et jambes. Erin, elle, se surprend à les aimer, ils la fascinent, elle arrive encore à tomber sous le charme de certains, mais en manipule tout de même d’autres. Nessie noue parfois des liens sincères avec certains, on peut compter son frère et sa sœur adoptive dans ces rares cas, Yano et Nelle. Yano, doux Yano de qui elle aurait pu s’éprendre par sa grâce naturelle, son pas leste, son éloquence déroutante et son sens aigu de la justice. Tout en lui forçait son respect, mais le destin leur tissa un tout autre lien, une chaine de sentiments qui relia leurs cœurs imperceptiblement.

Quant à Nelle, cette odieuse enfant, pourrie jusqu’à la moelle, envieuse à souhait, capable de tout pour satisfaire ses désirs cupides. Dont les griffes acérées ont dérobé trésors en tous genres et l’avidité brisé cœurs et liens. Elle lui porte une affection sans nom, le fait de lui avoir sauvé la vie doit y être pour quelque chose mais la blonde n’arrive toujours pas à s’expliquer l’attirance qu’elle éprouve pour elle. Affection qui se changea vite en affliction lorsqu’elle vit qu’elle lui avait dérobé Son trésor.
Elle quitte la pièce interpellée par un fracas, elle s’approche et reconnait bien vite l’ingénue affalée au sol. Trouvée.

Ses gestes pressées ne sont que preuve de son agacement, elle la relève brusquement, son regard s’accroche au sien. Elle la détaille longuement, attendant les excuses qu’elle pourrait bien lui broder. Il est vrai que la mythomanie est une sorte de don totalement humain, particulièrement aiguisé chez la belle, mais Erin n’est jamais dupe et contourne aisément ses mensonges.

« Tu es toujours là pour me sauver la mise, je suis chanceuse de t’avoir ! »

Elle lui rend son sourire, affichant un plus radieux encore. Elle saisit une de ses longues mèches blondes et l’enroule délicatement autour de son index, la laissant libre ensuite, sautillant comme un ressort d’or. Petit tic ?

« Je partage ton avis ! Dis, Nelle, tu n’aurais pas croisé mon peigne par hasard ? Chuchota-elle doucement, Dieu sait que les brosses ne marchent pas. Je crois qu’il s’est égaré… »
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MessageSujet: Re: Bureau des objets planqués {Erin ♫ Bureau des objets planqués {Erin ♫ Icon_minitimeDim 21 Aoû - 12:27

Il y a toujours ce sourire, sur ton visage. Ta fausse joie s’échoue sur les vestiges d’un regret que tu ne peux vraiment ressentir. Tu ne sais pas exactement ce que tu veux voir sur son joli visage, tu ne sais pas si tu éprouves quelque chose à l’idée de l’avoir déçue. Tu aurais amé te dire qu’elle, au-delà de tout, contrairement aux misérables existences que tu as balayées d’un revers de main, pouvait t’accorder sa confiance sans que ton naturel ne refasse surface. Tu t’es trompée, lourdement. Ça t’étouffe, ta gorge se serre, tu te sens nauséeuse. Tu te sens pitoyable. Tu ne peux que dérober, détruire. Tu aurais tant voulu qu’elle ne fasse pas les frais de ton obsession, tu te dis que ce n’est pas possible, que de toute manière, elle n’en a pas besoin, pas vraiment, qu’elle peut bien te le confier, te le prêter, parce que toi, tu n’as rien. Mauvaise foi, mensonges. Tu ne te convaincs pas toi-même.

« Tu ne prends pas assez soin de tes affaires, on dirait. »
Elle s’appuie contre une table, bras croisés, son regard perçant fixé sur la demoiselle. Elle essaie de gagner un peu de temps, de remettre de l’ordre dans ses pensées diffuses avant de réellement pouvoir lui répondre. Le sentiment qui l’étreint, entre joie extatique et déception amère, la met mal à l’aise. Il n’y a qu’elle qui a pu voir ses quelques moments de doutes. Il n’y a qu’Erin qui a pu effleurer ses rares faiblesses. Il n’y a jamais eu que l’aide d’Erin qu’elle a pu réellement accepter, sans se chercher d’excuses, sans croire à l’hypocrisie et à la comédie. Et elle se noie, elle plonge, elle s’abreuve du torrent sans fin de ses sentiments insaisissables, de ses désirs incomplets. Comme si elle pouvait tout envoyer voler, détruire chaque parcelle de ce fil qui les relie encore en connaissance de cause.

Mensonges, mensonges. Depuis quand es-tu devenue ainsi, Nelle ? Ta mauvaise foi est la seule chose qui te maintient à la surface. Tu te crois forte, si forte, alors que tu t’abîmes, alors que doucement, tu trépasses. Tu ne pourrais plus avancer sans sa présence à tes côtés. Tu serais incapable de vraiment couper tout lien avec elle. Tu te convaincs du contraire, tu te dis que tu peux continuer à voler, à dérober, que tu peux faire d’elle une victime supplémentaire sans craindre de conséquences. Et t’aveugles, tellement, tellement, c’en est affligeant, c’en est douloureux. Le pardon s’enfuit, tu ne l’atteins pas parce que tu en es incapable, tu ne cherches plus d’excuses, de raison à tes obsessions passagères. Ce que tu veux, tu le prends, tu n’hésites pas. Et après, ça te hante. Tu ne retournes jamais en arrière, jamais. Mais tu contemples ce que tu peux avoir perdu.
Et tu te rends compte que tu ne veux pas qu’elle devienne une autre silhouette qui se sera éloignée de toi, tu ne veux pas voir son dos tourné, un adieu, la haine sur ses traits parfaits.


« Il n’était pas si important, si ? Je peux t’aider à le chercher, si tu le désires. »
Une offre aimable, une mascarade qui se poursuit, si peu, encore. Elle ne se sent pas le cœur à lui rendre son bien. Elle n’en a pas envie, elle veut le garder. L’agacement, la surprise blessée qu’elle peut lire sur son visage est douloureuse et belle. Elle ne se sent vivante que quand elle peut enlever un peu de bonheur à autrui. Elle ne se sent elle-même que face aux suppliques, au vide causé par l’absence. Incapable d’octroyer le bonheur, incapable de prendre soin de quoi que ce soit, de qui que ce soit. Elle vole sans penser au futur, indifférente à ce qu’elle peut laisser derrière elle. Un vide qui ne cherche qu’à être comblé par le retour de ce qu’elle-même a éloigné.

Mais tu ne rends jamais rien. Jamais. Tout ce que tu as pris s’est échoué sur les plages de l’oubli, a pris la poussière des ans et de la disparition. Tes cachettes sont introuvables, tu annihiles et détruis même, pour ne pas avoir à restituer quoi que ce soit. Tu te contentes toi-même de disparaitre, de fuir ceux que tu as pu blesser. Tu sais que cette fois, ce n’est pas pareille. Tu n’as pas le cœur à te détacher d’Erin, tu n’as pas le cœur à la laisser te détester. Tu veux garder son affection, tu veux continuer à pouvoir la voir défiler dans ta vie, te tendre sa main secourable quand tu en éprouves le besoin. Même si tu le mérites pas, jamais. As-tu déjà offert quelque chose à quelqu’un, Nelle ? Connais-tu le sentiment de donner, de se sentir heureuse de pouvoir partager ? Tu n’es que plongée dans les affres du désir, de l’envie, sans jamais souhaiter en ressortir pour respirer l’air frais de la délivrance. Tu te condamnes toi-même.

Son jeu vole en éclat, elle découvre ses cartes avec son air le plus candide. Toutes les deux savent la vérité et pourtant, elle s’amuse à souffler sur le chaud et le froid, ignorante jusqu’au bout, une innocence factice sur ses traits de poupées. Erin n’est pas dupe. Jamais. Et Nelle ne peut jamais compter sur sa comédie pour camoufler ses fautes. Alors, elle s’amuse à nier l’évidence, à se moquer doucement de celle qu’elle n’a jamais pu traiter comme les autres. Consciente qu’elle peut à tout moment perdre, la perdre. Essayant de faire taire cette voix au fond d’elle qui lui hurle qu’elle n’aurait peut-être pas dû. Mais la tourmente de son envie, de ses désirs toujours sans fin l’enveloppe, tue dans l’œuf tout espoir de rédemption.

Elle veut, elle veut, elle veut.

Elle veut comme on veut vivre, comme on peut avoir besoin d’air pour respirer, de matière pour survivre. Elle veut comme elle blesse, comme elle prend. Avec une fièvre incontrôlable, impossible à réfréner, qui s’essouffle vite et la laisse vide, de l’intérieur. Un chaos. Qu’elle meuble de ce qu’elle peut avoir amassé en écorchant ce qui peut passer devant ses mains toujours tendues.

« Alors ? Tu me suis ? »

Sa main tendue. Pas pour saisir, cette fois. Pour l’emmener, quelque part. Pour se rapprocher, peu à peu. Un retour, pour retrouver ce que l’on a perdu. Ou pour se perdre indéfiniment.

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